Fibris, sens de la fibre naturelle bien traitée
La laine, le génie de la nature en action.
La soie
Le chanvre et le lin
Le coton, sa culture,… cultivé bio pour le bien de tous.
La fibre de bambou
Depuis 1989, Fibris œuvre à renouveler l’art de se bien vêtir.
Fibris a créé le slogan « seconde peau » pour désigner les qualités que nous attendons du « vêtement de peau » (sous-vêtements, chaussettes et vêtements de nuit). Il doit nous offrir le micro climat idéal : température, hygrométrie et aération constante. Il aura l’intelligence de compenser les excès d’humidité (par absorption et rejet à l’extérieur), de chaleur en assurant une bonne aération. Il sera capable de recréer de l’énergie, d’éviter les irritations, allergies et autres champignons et de dynamiser la peau.
La laine est la fibre naturelle qui apporte le plus à notre santé, notre confort, et qui a le meilleur coefficient écologique.
La motivation pour rechercher cet art de vêtir renouvelé survient à la naissance d’un enfant. Il doit vivre dans un climat à la température constante, l’humidité minimale et l’aération suffisante. L’enfant qui va et vient, nous qui souvent ne savons pas comment nous vêtir le matin, nous sommes à l’abri du coup de froid, quelque soit le moment de la journée et l’endroit où nous nous trouvons.
Voilà ce qu’offre la laine : une isolation aérée, avec sa fibre creuse absorbant les excès d’humidité, sa composition soufrée, produisant des calories au contact de l’humidité. La laine brûle difficilement. La laine a la vertu d’activer les liquides dans notre corps. Des études ont conclu que le contact de la laine non seulement aidait les personnes atteintes de douleurs arthritiques, mais aussi soutenait les cœursau pompage affaibli. C’est aussi les sportifs tel que le cycliste ou le marcheur en montagne, par exemple qui ne sont plus glacés par la transpiration qui stagne au contact de la peau. La laine absorbe toute l’humidité et produit de la chaleur. Elle donne des sous-vêtements et des vêtements légers et protecteurs, sains car la composition permet à la laine de s’auto nettoyer au contact de l’air et d‘éviter ainsi irritations et allergies. Les allergies d’antan ne sont en principe pas à craindre. Elles datent d’une époque révolue où on trempait les moutons dans le lindane, produit insecticide très dangereux qui était utilisé par les gros éleveurs jusque dans les années 1970. D’autre part la laine n’irrite plus car elle est filée très fin par les machines récentes.
Les t-shirts en laine et soie sont plus fins que ceux faits de coton. On mélange la laine à la soie pour améliorer la solidité et répondre au goût des clients.
La soie a de tous temps été considérée comme un produit de luxe. Elle a fait la richesse des commerçants et le relatif développement des régions où elle était travaillée. Elle nécessitait une activité importante et une grosse consommation végétale et animale. Elle est surtout appréciée pour le contact et l’aspect, ainsi que la finesse des vêtements qu’elle permet de tisser. Elle est loin d’avoir les qualités de la laine : tissée seule, elle est trop isolante, pas assez aérée, pas absorbante.
Fibris est fier de pouvoir proposer des sous-vêtements enfants faits d’une magnifique laine, très douce, élevée selon la méthode biodynamique (Déméter). Porter des chaussettes composées de laine d’alpaga ou un pull est source de plaisir vrai.
Le chanvre et le lin ont, depuis de millénaires, fourni à l’homme, la principale fibre du vêtement quotidien. Ces plantes poussent facilement, sans beaucoup d’eau, ni beaucoup de soins, sur des terres relativement pauvres, par des climats tempérés ou méditerranéens. Leurs fibres sont assez longues. Elles s’obtiennent par rouissage (décomposition des matières végétales entre les fibres) à même les champs. Elles faisaient l’objet d’un travail artisanal nécessitant un grand savoir-faire technique.
Le chanvre
C’est le cannabis sativa, qui n’a pas les propriétés psychotropes du cannabis indica. Le chanvre a constitué une matière textile jusqu’à il y a une cinquantaine d’années en France.
Le chanvre est sain. Il offre une surface lisse, lustrée très agréable ; il a des propriétés anti-microbiennes et anti-mycoses ; on remarque qu’en portant des chaussettes en chanvre, les odeurs de pieds surviennent plus tard qu’avec le coton.
Le chanvre n’absorbe pas aussi rapidement que le coton mais il conduit plus vite l’humidité vers l’extérieur.
Etant donné sa haute densité et sa surface lisse le chanvre offre aussi une bonne protection solaire. Sa fibre est robuste mais elle a tendance à s’effilocher. Lorsque le fil tissé est un peu épais, il est préférable de l’assembler par des coutures doubles.
On pense que les fibres se ressemblent beaucoup ; qu’elles froissent vite et durant longtemps le tissu de chanvre froisse nettement moins que celui fait en lin.
Une belle différence entre les deux fibres s’exprime par leur couleur des fibres pendant leur rouissage en plein champ : le lin est gris, le chanvre est d’une variation allant du doré au presque noir.
Pourquoi le chanvre n’est pas nécessairement certifié bio ? Parce qu’il ne nécessite aucun engrais et surtout se défend lui-même de ses agresseurs. Mieux, pendant les décennies où sa culture était interdite on plantait tout de même des parcelles qui avaient le pouvoir de protéger les grandes monocultures de betteraves en Bavière.
Pourquoi le textile de chanvre est cher? Il est lourd et donc difficile à filer et les fibres difficiles à torsader. Bien que la productivité de la récolte du chanvre soit plus importante que pour le lin, la transformation est beaucoup plus laborieuse, elle est 100 fois moins rapide que celle du coton.
De plus comme le travail du chanvre en Europe s’est arrêté pendant 70 ans, il a fallu récupérer ce retard technologique. Sa mise en oeuvre pour la filière bio, a redémarré en Europe au début des années 90. Mais à cause de la complexité de sa mise en œuvre et de l’insuffisance de la clientèle, elle a suivi le déplacement des machines vers l’est. Les entreprises sont maintenant installées en Chine. Dans les années 90, nous trouvions des chanvres tissés à la main dans des communautés villageoises en Thaïlande. La concurrence a fait que leur coût a atteint des niveaux que le client bio européen accepterait mal de payer.
Entretien : le chanvre se lave aussi bien que le coton. Il suffit d’être attentif à l’éventualité qu’il soit mélangé à d’autres fibres plus fragiles telles que la laine ou la soie qui demandent d’autres précautions.
Le repassage doit être chaud avec beaucoup de vapeur.
Le coton est cultivé en Inde depuis plus de 3 000 ans et au Mexique depuis plus encore. Le coton fut l'une des premières cultures des colons européens en Amérique. L'industrie cotonnière qui s'était bien développée en Inde a été affectée par la révolution industrielle britannique et ses inventions qui ont permis une production de masse à bon marché. En 1799, l’invention de la « Mule » (mulet) multiplie par 40, la productivité par rapport au rouet utilisé auparavant. En 1805, Jacquard met au point l'un des premiers métiers à tisser automatiques fonctionnant avec de grandes cartes perforées qui permettent la réalisation de motifs variés. Actuellement, le coton est la fibre textile la plus largement utilisée dans le monde malgré l'apparition des fibres synthétiques. La culture du coton nécessite une saison végétative longue, beaucoup de soleil, 4 mois d’arrosage puis un temps sec pour permettre aux capsules de s’ouvrir sans que la fibre pourrisse. On trouve ces conditions climatiques sous les tropiques. La culture du cotonnier est pluviale (Afrique subsaharienne, une grande partie des cultures des États-Unis, de l'Inde, de la Chine). Il ne peut être cultivé sans irrigation pour 40 % des surfaces cultivées (Égypte, Ouzbékistan, Pakistan, Syrie). Pour lutter contre les parasites du coton, on l’arrose de pesticides toxiques, par hélicoptère tous les 3 ou 4 jours. On empoisonne ainsi des régions, les habitants, leur eau, leurs terres, leurs animaux. On les prive des moyens de vivre au pays en mécanisant les récoltes et pour ce faire on « brûle » les plantes avec des produits tels que les défoliants utilisés par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Les terres à coton, aux Etats-Unis sont polluées par l’arsenic. La mer d’Aral est asséchée et laisse dans la misère et la désolation les peuples qui vivaient autour. Pour finir brièvement avec les méfaits commis pour produire le coton de façon technocratique, citons le fait que 75% de ces cultures sont OGM. Dans les 1° temps on utilise moins de produits toxiques puis on est obligé de recourir à sensiblement autant de pesticides qu’avant. On asservit définitivement les cultivateurs du coton en les obligeant à acheter chaque année les graines dont le coût s’avère exorbitant.
Il faut encore préciser que la guerre économique faite de politiques de subventionnement et de sous-évaluations des monnaies, menée par les principaux pays producteurs tels que les Etats-Unis et la Chine, celles menées par les multinationales comme Monsanto fabriquant des graines OGM écrasent les capacités des pays africains à cultiver et exporter du coton dans de bonnes conditions.
La fibre du coton est plus solide, plus belle, plus blanche que celle de la laine; elle a pu être filée plus fine donnant un tissu plus souple. Elle n’offre pas toutes les qualités de la laine, bien que le coton soit bien absorbant, bien aéré et très sain. Cultivé biologique, le coton offre une fibre d’une excellente qualité, d’une grande douceur : porter une chemise de nuit en coton bio est un vrai délice. Comparer l’état des pieds après avoir porté une journée, des chaussettes en coton bio, en coton « agrochimique » ou en synthétique est concluant : le vêtement bio renouvelle la notion d’hygiène en la matière !
Fibris propose un trentaine de paires de chaussettes différentes, dans les matières telles que le coton, le lin, le chanvre, la laine vierge, alpaga, shetland, la soie, le bambou.
La fibre de bambou. A partir de 2005, Fibris a proposé des t-shirts en bambou. Leur grand intérêt est leur confort: leurs qualités d’isolation, de fraîcheur en été. Malheureusement leur coût ne permet pas de poursuivre leur distribution, pour le moment. Nous proposons encore des chaussettes en bambou et coton. Rouie comme le chanvre, la fibre de bambou nécessite elle aussi des machines très sophistiquées qui rendent son prix prohibitif.
Remarque: le bambou n’a d’intérêt que conservé dans sa structure d’origine de fibre ! Si il est transformé en viscose, il n’a d’intérêt, comme la viscose de bois que par le bas prix du matériau et la grosse plus-value pour les transformateurs, qui n’ont aucun scrupule à utiliser des quantités de soude caustique et de carbone bisulfide, dangereux pour le système nerveux central.
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Avant le tissage, la fibre est encollée afin que le fil résiste mieux à l’opération mécanique. Elle est souvent mêlée à des fils synthétiques. Suivent les opérations de désencollage à la soude le dégraissage à l’ammoniaque, un dernier nettoyage à la soude caustique pour le coton, à l’acide sulfurique pour la laine. Le blanchiment se fait à l’eau de Javel, le chlorite de soude qu’il faudra déchlorurer au bisulfite de soude, avant rejet dans l’environnement. L’eau oxygénée est encore trop peu utilisée pour blanchir la laine.
Les teintures contiennent des agents tels que azobenzène ou anthraquinone, des fixateurs tels que le chrome, responsable de cancers et des métaux lourds tels que plomb, nickel, zinc ou cuivre. On les absorbe par la peau et ils s’avèrent dangereux car ils sont stockés par l’organisme. Et on les retrouve dans les rivières.
Les éclaircissants optiques que l’on retrouve dans les lessives font risquer des allergies.
La mercerisation durcit et fait briller le fil. La fibre de coton est ainsi dénaturée et perd ses qualités de d’absorption et de souplesse.
Le traitement anti-rétrécissage ou sanforisation se réalise par le mélange des fibres avec des fils synthétiques ou par
étirement mécanique, il est donc sans danger pour la santé du consommateur.
Le traitement Sanfor-2 utilise le formaldéhyde dangereux car allergisant voire provoquant le cancer de la peau.
Le traitement Sanfor-set à base de l’ammoniaque et d’un foulage mécanique, pollue les rivières.
Le traitement qui évite le repassage du coton utilise aussi le dangereux formaldéhyde.
Les traitements insecticides (anti-mites) anti-bactériens et les fongicides contiennent du mercure qui pénètre la peau,
Chlore-phénol et formaldéhyde.
Pour adoucir le contact du tissu, on utilise des acides gras sulfurés et de la paraffine.
L’anti-feutrage consiste à gainer la fibre de polyuréthane ou de chitine.
Les traitements de la laine
Les fibres sont débarrassées des impuretés et lavées à l'aide de cristaux de soude ou de détergents synthétiques, dégraissées à l’ammoniaque, désencollées à la soude caustique. Elle peut aussi bien être trempée dans un bain d’acide sulfurique.
Les traitements insecticides sont des composés chlorés, de l’urée et des composés de dyphénil,
les anti-bactériens et fongicides, tels que Eulan, Asept, Acryptol, sont aussi dangereux que le formaldhéyde.
On trouve aussi du chlore-phénol et des composés de mercure.
Certains apprêts comme le lustrage, font intervenir des résines urée-formol ou mélanine-formol.
Le traitement anti-feutrage de la laine utilise des solutions de chlore, les polyamides qui salissent de grandes quantités d’eau.
Le consommateur souhaitant laver les lainages en machine, se voit proposer une fibre dénaturée, gainée de polyuréthane. Or en bio, on a mis au point un procédé anti-rétrécissement qui utilise des enzymes, il est utilisé pour les chaussettes.
Les métaux lourds comme le fer et l’aluminium, le chrome se retrouvent dans les teintures et les agents de mordançage. Ils font encourir de sérieux risques pour la santé. Par ailleurs, ils ont un effet de cisaillement qui fragilise la fibre. Fort heureusement, la laine fixe bien la teinture. Bien dosée, elle ne donne pas lieu à des effluents importants. La laine est souvent mélangée avec des fils synthétiques.
La soie est affinée à l’aide d’acide sulfurique de carbonate de soude. Puis elle est blanchie à l’eau oxygénée à laquelle on ajoute silicate et carbonate. Elle est alourdie à l’aide de produits chlorés, soufrés et phophatés. La soie ainsi traitée aurait des effets mutagènes.
Les traitements pour toutes les fibres
Les adoucisseurs de fibres sont dérivés de matières végétales et animales ou utilisent des liaisons d’amonium, Siloxane et des acides gras modifiés.
L’hydrophobisation se réalise à l’aide de produits à base de soudeainsi qu’à l’aide de paraffine, d’aluminium, de sels de zirconium, d’émulsions de silicone, d’émulsions de silicone, de fluorocarbonates; Les effets sur la santé de tous ces produits ne sont pas bien connus.
Les traitements anti-microbiens « Sanitized », « Actifresh », « Durafresh », « Sanigard », « Biogard » ont pour base des liaisons quaternaires d’Amonium, Diphénol, Imidazole, des liaisons d’étain des dérivés salicyliques, sulfate de néomycine, éthylène-glycolcréent au minimum, des risques d’allergie et des pollutions de l’environnement.
L’ignifugation utilise des composés carbonés et des liaisons phosphorées et pour la laine, des complexes de zirconium et de titane.
Les traitements des fils synthétiques
On améliore les qualités d’absorption de celles-ci par des émulsions polyamides, polyacryl, silicones quioccasionnent de grandes dépenses d’eau.
La réduction de la brillance des tissus synthétiques, utilise une sarabande de produits les uns les plus dangereux les uns que les autres, par exemple, l’essence de pin, le phénol, le baryum, le sulfate de zinc, le cobalt, les sels de chrome, l’oxyde de titane, le formaldéhyde. Les effets sur la santé peuvent donc être allergie, cancers et les effets sur l’environnement sont confirmés.
Les traitements antistatiques peuvent provoquer des problèmes de peau.
Les traitements destinés à protéger la surface du tissu (anti-pilling, anti-torsion) contiennent de polymères vinyliques et acryliques.
Pour les tissus d’ameublement, on limite la fixation des poussières en utilisant dess polymères fluoro-carbones .
Les traitements fongicides utilisent des composés contenant mercure, chlore, phénol et formaldéhyde.